Le coeur des pierres
Un jour nos routes se sont croisées, c'était un dimanche matin au printemps dernier, et depuis je n'ai cessé de penser à toi.
Interpelante, énigmatique, je t'ai aimé au premier regard.
Quelques mois plus tard je suis repartie de nouveau, à marée basse, refaisant le chemin à l'envers.
Et si j'avais rêvé, si j'avais seulement cru te voir,
Pourtant, ton visage était resté gravé à jamais. Mais où diantre étais-tu donc passée.
Cet arbre, en haut de la falaise..
Oui, je le reconnais, je te sentais de nouveau, proche,
Non, je n'avais pas couru après des chimères
Je vivais dans un monde de réalités
Et tu existais bien.
Enfin tu es apparue,
Telle que je t'avais rencontrée,
Anonyme parmi les anonymes,
Te reposant au pied de la falaise,
Non, tu n'avais pas bougé.
Je ne t'ai pas demandé ta permission, je t'ai phographiée pour te garder avec moi.
Avec tendresse je me suis approchée,
J'ai souri, tu t'en souviens.
Mes doigts ont suivi le contour de ton visage,
Combien sont venus ainsi caresser tes traits....
Le soleil te réchauffais, tu étais douce sous ma main.
Mais que tes yeux sont vides, que ta bouche est amère,
Es-tu démon, es-tu sirène
Quel marin as-tu ensorcelé pour qu'il te laisse ainsi témoin dans l'éternité...
Il est des soirs où je m'endors bercée par le souffle du sculpteur de pierres